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L’informatique européenne dans les mains des américains

L’informatique a toujours été américaine. Mais jamais autant qu’aujourd’hui. Depuis 2003, les prises de participations des entreprises américaines dans les capitaux des sociétés européennes se multiplient

Echaudés et fragilisés par l’éclatement de la bulle spéculative d’Internet des années 2000 ainsi que les évènements du 11/09, les américains ont tendance à faire du protectionnisme à outrance. Le gouvernement US préfère acheter des logiciels US et rien d’autre. De fait, il n’y a que très peu de place pour les firmes européennes sur le marché US. Cela permet aux grands noms américains de se refaire une petite santé sur le dos de l’administration américaine, avant de pouvoir conquérir d’autres marchés comme l’Europe par exemple… un peu à la méthode nippone des années 1980.

Forts de ce pied ancré dans leur marché domestique, les sociétés outre-Atlantique peuvent jouir d’une réputation à toute épreuve auprès des consommateurs européens d’ERP ou autres GPAO, qui privilégient des solutions qui ont déjà fait leurs preuves au détriment de produits moins réputés. Le résultat à prévoir est catastrophique pour les entreprises européennes qui voient leurs parts de marché s’effriter de jours en jours. 

L’intelligence économique à la « Française » est mise en cause, car elle n’est pas capable de contrer ces attaques économiques et ne permet pas de retrouver une compétitivité optimale. Comme tout le monde le sait, la gestion de l’information est loin d’être française ou même européenne, elle est américaine. Comment dés lors vouloir rester compétitif au niveau mondial quand on est incapable de mettre en place un dispositif de veille correct ?

Même si la tendance de cette année est de sensibiliser les entreprises françaises à l’intelligence économique, le travail à réaliser est énorme, et les moyens infimes. Le temps que cette démarche prendra est bien trop important pour essayer de combler le retard des entreprises européennes. Il ne faut en effet ne pas y aller à tâtonnement en faisant comme d’habitude, c’est-à-dire copier ce que les américains faisaient il y a 5 ans, mais investir pour essayer de les contrer.

Messieurs, la balle est dans votre camp…

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A propos de Julien Lombard-Donnet