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Pour le bien de l’humanité

Heureusement que nos célèbres moteurs de recherche agissent pour le bien de l’humanité ! Que ferions nous, nous, pauvres humains non cultivés si ces détenteurs du tout culturel n’étaient pas là pour nous aider.

Après G4M (Google Moi Même Maître du Monde) qui nous aide à numériser nos bibliothèques afin de garder une trace de nos illustres écrivains (américains) grâce à son Google Print, le tout bénévolement. Après l’apparition de Google Earth, puis Google Moon et enfin des partenariats onéreux avec la Nasa pour numériser le système solaire. Après la proposition d’aider Wikipédia, d’aider les scientifiques à effectuer leurs calculs, d’aider les gens avec Google Answers, les étudiants avec GMail, les américains et leurs vidéos, etc, G4M veut votre bien.

Alors Yahoo! l’a remarqué. Et Yahoo! veut nous faire du bien aussi. C’est pourquoi Yahoo!, après avoir passé quelques partenariats (Adobe, European Archive, HP Labs, Internet Archive, National Archives (UK), O’Reilly Media, Prelinger Archives, University of California, University of Toronto et … Yahoo!), s’est proposé de numériser et de conserver la plupart des médias disponibles.

« The Open Content Alliance (OCA) represents the collaborative efforts of a group of cultural, technology, nonprofit, and governmental organizations from around the world that will help build a permanent archive of multilingual digitized text and multimedia content. Content in the OCA archive will be accessible soon through this website and through Yahoo! »

Tout ça, bien sur, comme Google, sans aucun but lucratif. L’Open Content Alliance va donc pouvoir, pour nos générations futures, conserver la plupart des fichiers multimédias disponibles. De façon plus pratique, les archives seront conservées sur le site de l’OCA et seront aussi disponibles dans l’index de Yahoo! (qui va donc largement son offre multimédia).

Bien entendu, cela soulève une question simple que je peine à répondre. Est-ce bien ? Si la culture se fait financer par le privé, alors il est certain qu’un jour ou l’autre, les logiques économiques reprendront le dessus et on pourrait voir arriver une culture à deux vitesses (remarquez, n’est ce pas déjà le cas ?). Cela se passe déjà dans le monde de la recherche où la place de la recherche fondamentale devient de plus en plus minime. Toujours dans cette comparaison, si les fonds privés n’étaient pas là, alors aurions nous autant progressé (technologiquement et scientifiquement, je précise) ?

La question n’est pas facile. Il est vrai qu’à première vue, Google Earth est le logiciel que je préfère. Google Scholar m’a énormément aidé lors de mes recherches. Et tout cela est gratuit. En terme de réflexion à l’américaine (c’est à dire très très très court terme), l’idée semble intéressante. En revanche, je me pose certaines questions quant au futur et à la façon de G4M (Google Moi Même Maître du Monde) et Y5MA  (Yahoo! Moi Même Maître du Monde Moi Aussi). 

Bref, la vérité est ailleurs (aux Etats-Unis, en fait).

A propos de Julien Lombard-Donnet